Développement personnel, perte de confiance ou d'estime, mauvaise communication à Besançon

David pyon Psychopraticien & Coach à Besançon

Violences sexuelles : surmonter le traumatisme


 

Se reconstruire après des violences sexuelles  

Depuis quelques années, les violences sexuelles sont en constante augmentation. Peut-être que les victimes osent davantage parler grâce aux actions menées conjointement par les associations de lutte contre les violences et les pouvoirs publics, mais également sous l’impulsion de mouvements comme #metoo. Si les enfants et les femmes en sont les premières victimes, les hommes ne sont pas à l’abri de ce type d’agression. Les chiffres permettent de mesurer l’ampleur du fléau : on estime que chaque année près de 100 000 femmes et 15 000 hommes subissent des agressions à caractère sexuel. Dans le même laps de temps, la vie bascule pour 130 000 filles et 35 000 garçons qui vivent pour 80 % d’entre eux ces violences avant l’âge de 18 ans et pour 20 % avant 6 ans. Les répercussions sont dévastatrices pour les victimes et il est impératif qu’elles soient reconnues tant d’un point de vue judiciaire que psychologique pour réinvestir leur vie. Le recours à la thérapie brève a fait ses preuves pour les aider à déposer ce fardeau qui impacte la vie intime et sociale. 

Définition de la violence sexuelle

Quel qu’il soit, un acte sexuel obtenu sous la contrainte, la menace, la force ou la surprise constitue une violence sexuelle. 

Sont considérés comme tels :

  • les abus sexuels commis sur les enfants, 

  • l’inceste

  • la tentative de viol ou le viol, qu’il soit commis par un tiers, une connaissance ou par le conjoint, le viol collectif, 

  • le harcèlement sexuel,

  • les attouchements,

  • l’exploitation sexuelle,

  • l’exposition à des images à caractère sexuel.

 

Ces faits portent atteinte à la personne et à ses droits fondamentaux, ils sont interdits et punis par la loi. 

Là encore, les statistiques sont sans appel : 96 % des agresseurs sont des hommes et à plus de 50 % ce sont des membres de la famille. Plus inquiétant encore, plus de 30 % des français ont une victime d’inceste dans leur entourage !

L’éducation et la prévention doivent mettre l’accent sur la notion de consentement. 

 

Sans oui, c’est non !

Le consentement est une notion très importante puisque sans lui un acte à connotation sexuelle constitue une agression réprimée par la loi. 

Le consentement est l’accord explicite, mutuel et réciproque, formulé par des gestes ou des paroles et qui peut à tout moment être retiré. Ce qui signifie qu’être d’accord pour une relation sexuelle ne vaut pas acceptation de toutes les pratiques. 

Le refus s’exprime par des mots, mais un silence ne veut pas dire oui. Si une personne n’est pas en état de consentir (sommeil, alcoolémie, prise de drogue ou de médicaments…) cela veut implicitement dire non.  

Dans le cadre de la protection des enfants, la loi stipule qu’un adulte ne peut se prévaloir du consentement si le mineur a moins de 15 ans. Concernant l’inceste, cet âge est porté à 18 ans. 

Victime d’agression sexuelle, une réparation en deux temps

La réparation repose sur deux leviers. L’un, judiciaire, car il est essentiel que le statut de victime soit reconnu et que l’agresseur soit dénoncé. L’autre psychologique, car les séquelles traumatiques sont lourdes pour la victime. 

Mettre l’agresseur hors d’état de nuire 

Une agression doit faire l’objet d’un dépôt de plainte. Il existe des lieux d’accueil et d’aide et de nombreux professionnels sont formés pour accompagner la victime dès lors qu’elle se confie. En effet, se sentir reconnu, entendu et faire condamner l’agresseur fait partie du processus de reconstruction

Malheureusement, ce n’est pas systématiquement le cas, car si 15 % des femmes sont victimes de violences sexuelles une fois dans leur vie, à peine 10 % déposent plainte. 

Signaler ces faits est obligatoire lorsqu’ils sont commis à l’encontre d’un mineur.

Bannir la culpabilité 

Bien souvent, le sentiment de honte et de culpabilité prédomine chez la victime. Or, il est important pour elle de parler de ce qu’elle a vécu et d'exprimer ses émotions. Elle doit savoir que, quelles que soient les circonstances, rien n’excuse les agressions sexuelles : ni son comportement, ni ses propos et encore moins sa tenue vestimentaire. 

Il est primordial de lui dire que les actes obtenus sous la domination sont du seul fait de l’agresseur. Il en est le seul responsable.  

Un accompagnement psychologique permet la prise en charge des maux qui affectent les différents aspects de la vie personnelle, familiale et sociale.

 

Les conséquences des atteintes sexuelles 

Les violences subies ont des incidences graves et de nombreux blocages en découlent. Plus la victime était jeune au moment des faits, plus le tribut est lourd. 

 

Outre la culpabilité, les effets physiques et psychiques perdurent dans le temps :

  • angoisses, peurs intenses,

  • dépression, tentative de suicide, 

  • absence ou perte d’estime et de confiance en soi,

  • troubles alimentaires,

  • problèmes de sommeil,

  • douleurs chroniques,

  • vie sexuelle compliquée,

  • addictions et conduites à risques…

 

Parfois, le choc de l’agression entraîne une amnésie traumatique dissociative

Caractérisée par une absence de souvenirs totale ou partielle, elle survient à la suite d'un événement particulièrement traumatisant. 

Les abus sexuels, une agression violente, un attentat, une guerre, peuvent être vécus si intensément que le cerveau met en place un mécanisme de défense neurobiologique. Ce mode survie protège l’intégrité physique et psychologique d’une personne confrontée à des faits brutaux et à un stress extrême. 

Elle touche notamment les enfants victimes d’inceste. 

Cependant, au travers de cauchemars, de flashbacks, d’un sentiment intime de désordre, de dysfonctionnements d’origine somatique, les souvenirs traumatiques refont surface parfois même après quelques décennies. Ils font alors ressurgir une douleur et un chaos intérieur qui nécessitent impérativement un accompagnement psychologique.

Agression unique ou réitérée dans le temps, les conséquences des traumatismes sexuels sont du ressort d’une thérapie. La finalité est que la victime apprenne à vivre avec, sans que cela n’altère sa qualité de vie globale. 

Hypnose, EMDR, TCC, l’aide de la thérapie brève  

En premier lieu, il convient de dire que la résilience est possible, quelles que soient les violences vécues. Recueillir la parole des victimes permet de mettre des mots sur les maux et d’apaiser toute la souffrance qui s’exprime. 

Ces personnes n’ont pas toujours conscience qu’il est possible de se reconstruire après des abus. La thérapie brève leur ouvre des portes insoupçonnées, le chemin vers la libération traumatique. 

La Thérapie Cognitive et Comportementale, l’hypnose ericksonnienne et l’EMDR, applicables et adaptées à tous, soulagent efficacement et durablement la douleur physique et psychique. Elles permettent au cerveau d’accepter la charge émotionnelle de ces actes et de les assimiler. 

Il est ensuite possible de modéliser des réactions et des comportements différents. En quelques séances, l’inconscient est modifié. La personne, délivrée de ses blocages, accède à une vie où le bien-être reprend toute la place qu’il mérite.  

 

Psychopraticien particulièrement sensibilisé à ce type de blessures psychologiques, j’accompagne depuis de nombreuses années les victimes de sévices.  

Les douleurs liées à ce type de traumatisme sont souvent insupportables tant sur le plan physique, psychologique, qu’émotionnel, elles obligent la victime à construire des schémas inconscients pour tenter de surmonter ce qu’elle ressent.

Bien souvent dans le déni, elle consulte pour un motif qui est une des conséquences de ces violences, comme un surpoids, une phobie, des douleurs chroniquesdes troubles du sommeil inexpliqués et bien d'autres.

Cette forme de langage du corps doit être décryptée dans sa globalité, car la cause réelle de la détresse est masquée.

Contrairement aux idées reçues, peu importe que le praticien soit un homme ou une femme, seul compte l’alliance thérapeutique et le cadre bienveillant. Certaines personnes préfèrent un soutien psychologique, d’autres en revanche feront le choix de la thérapie brève, orientée sur la solution. Il appartient donc à chacun de choisir l’accompagnement qui lui permet de se sentir en sécurité et d'avancer à son rythme.

Il existe bien des méthodes pour sortir du traumatisme. Le plus important est d’essayer d’aller, à l’aide d’outils thérapeutiques, vers une libération de la charge émotionnelle et une reconstruction de l’estime de soi, pour envisager un nouveau départ synonyme de vie personnelle et sociale épanouie.

J’aime à penser lorsque j’accompagne une victime d’agression, que si l’homme peut être destructeur, il peut être aussi aidant, rassurant et réparateur. Ainsi, redonner sa confiance à un homme est souvent symboliquement très important aux yeux des victimes.


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