L’influence du lien d’attachement sur la vie amoureuse

Le lien d’attachement est celui qui unit le bébé à la personne qui s’en occupe dès l’aube de sa vie. Il est le socle de la personnalité, la base de la construction émotionnelle et par conséquent le fondement des relations familiales, sociales et… amoureuses ! Il existe différents types d’attachement, savoir lequel pilote en sous-marin nos réactions permet de comprendre notre communication, notre intimité, notre satisfaction relationnelle, mais aussi le pourquoi de nos conflits. Soit 100 % de la relation entre conjoints. Si vous souhaitez transformer votre coup de cœur de l’été en belle histoire ou écrire la suite de votre couple à l’encre des contes de fées, je vous invite à lire ce qui suit !

Bien que le sujet ait déjà fait l’objet d’un article de ce blog, il est important de repréciser ici les grandes lignes du lien d’attachement, car il est tout simplement le premier rapport à l’amour et à l’estime de soi !

Le développement d’un bébé dépend des soins qu’il reçoit de sa figure d’attachement, généralement sa maman, dès les premières semaines.

Dans un cadre idéal, cette personne de référence satisfait aux demandes du tout-petit, favorise son autonomie, le sécurise et le réconforte en cas de besoin.

Si tel est le cas, il est armé de suffisamment de confiance en lui pour commencer une vie relationnelle équilibrée.

À défaut, le lien construit l’empêche d’avoir des réactions et des relations saines.

Cette théorie du lien d’attachement repose sur les travaux de John Bowlby dans les années 50, puis, un peu plus tard, sur ceux de Mary Ainsworth.

Tous deux ont mis en évidence l’importance de la qualité de la relation bébé/figure d’attachement.

Le premier a prouvé que la sécurité et le confort sont aussi essentiels pour le bon développement d’un nourrisson que manger, boire et dormir. Il a fait admettre que la privation d’attention et de sécurité affective empêche un bon équilibre psychique.

La deuxième a étudié les comportements de nombreux enfants avant d’établir 4 types de liens d’attachements avec les notions capitales de sécure ou insécure.

La genèse des relations sociales et amoureuses repose sur l’un des schémas suivants :

1.    L’attachement sécure : la figure de référence satisfait aux besoins, sécurise et rassure convenablement l’enfant. Il évolue dans son plein potentiel, confiant en lui et en les autres.

2.    L’attachement évitant : les besoins ne sont pas, ou peu, satisfaits par une référence distante et désireuse de prioriser l’indépendance de l’enfant. Ce manque d’échanges provoque une introversion des émotions, le petit a confiance en lui, mais pas en les autres.

3.    L’insécure ambivalent : le cadre est instable et incohérent, source d’anxiété. L’enfant a un besoin de contact et de sécurité permanent, a peu confiance en lui et vit dans le stress de ne pas être aimé.

4.    L’insécure désorganisé : le cadre de l’enfance est instable, négatif, maltraitant, voire violent, ce qui engendre une crainte des autres et des comportements imprévisibles.

Chaque adulte s’est construit sur l’un de ces modèles et réagit de manière totalement inconsciente aux diverses situations qu’il rencontre… ou qu’il provoque ! Car le lien d’attachement de la prime enfance, sain ou dysfonctionnel, régit ensuite l'ensemble des interactions.

Or, on sait que l’incapacité à communiquer de manière claire et respectueuse, que la peur de l’abandon, les difficultés à s’engager, la dépendance affective ou des émotions fortes comme la jalousie et la colère sont autant d’obstacles à l’épanouissement personnel et, à fortiori, conjugal.

Quelqu’un bien dans sa peau et ses baskets n’appréhende pas le monde et les autres comme une personne qui évolue dans la crainte.

Une personne avec un style d’attachement sécure est équilibrée émotionnellement. Elle se sent digne d’être aimée, libre et autonome.

Ses relations de couple reposent sur la confiance, le soutien et la compréhension. Si d’aventure survient une séparation, celle-ci n’entame pas l’estime personnelle car la personne sait gérer ses émotions, notamment la souffrance.

Un individu au modèle évitant n’exprime pas ou peu ses émotions. Il a confiance en lui, mais pas en les autres. Il les met donc à distance, avec toutefois le sentiment que ce sont eux qui le rejettent. En amour, les traits communs à ce modèle sont la peur de l’intimité, la jalousie et une tendance à limiter l’engagement ou les manifestations affectives. Ces personnes pensent qu’être en couple n’est pas indispensable au bonheur. Une séparation est presque vécue comme un non-événement, sans colère ni rancœur.

Avec un besoin de contact et de sécurité permanent, l'insécure anxieux sur-exprime ses émotions. Il doute de lui et craint de ne pas être aimé autant qu’il a peur d’aimer. Ce profil a toujours peur et demande un surinvestissement du partenaire, un lien fusionnel. Ses émotions jouent au yoyo, mais sont toujours excessives, notamment la jalousie et l’angoisse de la séparation. Cette dernière est vécue comme une véritable lame de fond qui ravage tout sur son passage, à commencer par l’estime personnelle.

Le modèle désorganisé est aussi un amoureux au profil fuyant. Il ressent des émotions contradictoires ou inadaptées, craint les autres et manifeste des comportements imprévisibles. Il combine un manque d’aisance dans l’intimité avec un grand besoin de contact pour se rassurer. Il ne se sent jamais comblé et par conséquent est perpétuellement insatisfait. Cette détonante association fait de lui un partenaire instable, qui ne voit pas l’amour sous l’angle d’un long fleuve tranquille.

Nous venons de dresser dans les grandes lignes le portrait-robot de chaque type d’attachement, mais nous n’en avons pas terminé car, histoire de corser le tout, l’amour c’est à deux… soit une combinaison de deux liens qui peuvent être différents et difficiles à conjuguer !

Sans surprise, le duo le plus enclin à s’écouter et à œuvrer pour l’équilibre et la qualité de la relation est celui des partenaires sécures.

Deux partenaires insécures ont, eux, toutes les chances de ne pas se comprendre et encore moins de pouvoir se soutenir. Ces relations peuvent vite basculer dans la violence émotionnelle, dans la coercition, dans l’insatisfaction permanente, le conflit, la négation de l’autre, la négligence ou la fuite. Mais quel qu’il soit, le résultat est destructeur pour les deux.

Dans le cas où l’un des deux est de type sécure, le couple peut signifier un retour à l’équilibre pour l’autre, mais il se peut aussi que les réactions de l’insécure fasse basculer son conjoint vers sa propre modalité dysfonctionnelle.

En effet, les modèles internes peuvent évoluer dans un sens comme dans l’autre. Et c’est une bonne nouvelle, car à tout moment il est possible de construire un modèle sain pour vous et votre moitié. 

Le passé a beau être le passé, il est utile de comprendre comment il affecte le présent pour changer son lendemain. À ce titre, apprendre à reconnaître son propre style d’attachement et comprendre les schémas limitants qu’il implique est une porte vers la résilience et l’épanouissement personnel et conjugal.

Si vous rencontrez des difficultés pour établir ou maintenir une relation stable, divers troubles peuvent évoquer un problème non résolu en lien avec l’attachement :

●      image négative de soi,

●      émotivité, sentiment d’insécurité,

●      jalousie excessive,

●      dépendance affective, recherche constante d’approbation, de réconfort,

●      ruptures à répétition,

●      comportements destructeurs,

●      rejet du contact physique, vie intime et sexuelle difficile,

●      besoin de contrôle, impulsivité, accès de colère,

●      violences verbales ou physiques…

Vous êtes concernés par l’un ou plusieurs de ces points ? Il est certainement temps de vous offrir un peu d’apaisement ! 

L’aide d’un thérapeute n’est pas superflue lorsqu’il est question d’analyser, comprendre, accepter et transformer son mode de fonctionnement.

Loin de vous apporter une solution toute faite, son regard sur votre vécu et les outils thérapeutiques dont il dispose vous permettent de trouver les ressources nécessaires à un renouveau.

Apprendre à s’accorder de la valeur ou à s’affirmer, à gérer ses émotions, à comprendre ses besoins, à communiquer sur ses attentes ou bien encore à se libérer de traumatismes, son expertise vous guide vers une sécurité et un équilibre intérieur gage de sérénité personnelle et amoureuse.

Les blessures de l’enfance ne sont pas une condamnation à perpétuité ! Laissez l’EMDR, l’hypnose, les TCC ou la PNL changer les couleurs de votre vie. Vous pouvez à tout âge et à tout moment vous engager sur le chemin de la bienveillance envers vous-même et choisir de cultiver le jardin sentimental de vos rêves.