Développement personnel, perte de confiance ou d'estime, mauvaise communication à Besançon

David pyon Psychopraticien & Coach à Besançon

Honte, culpabilité : tout savoir pour s’en libérer


Honte, culpabilité : troquez ces fardeaux contre la sérénité

Qui ne s’est jamais senti honteux ou coupable ? Ces émotions sont naturelles et bien communes, pour peu qu’elles restent fugaces… Là où le bât blesse, c’est lorsqu’elles s’installent, car elles se muent en poisons toxiques qui entravent, consciemment ou non, notre personnalité et par ricochet l’ensemble de nos relations. Mésestime, angoisses, schémas limitants, comprendre pourquoi et comment elles viennent gripper nos rouages internes permet de changer de regard sur soi et de reprendre légitimement et sereinement toute sa place. Je vous explique aujourd’hui comment retrouver un fonctionnement apaisé, seul chemin vers votre épanouissement.

Qu’est-ce que la honte ou la culpabilité ?

Bien que ces deux notions soient proches, elles sont distinctes, mais parfois corrélées !

Pour mieux les comprendre, il convient de dire que :

●      la honte, est quelque chose de perçu personnellement comme déshonorant ou humiliant et qui renvoie à un sentiment d’infériorité. C’est une émotion forte centrée sur l’identité, sur ce que la personne croit être : elle s’inquiète de ce que les autres vont penser d’elle ;

●      la culpabilité est ce que l’on ressent lorsque l’on se sent responsable d’avoir enfreint notre système de valeurs ou de croyances personnelles. Elle se rapporte aux actions projetées en perspective du jugement des autres. Culpabiliser, c’est se sentir fautif, se blâmer, se juger si notre comportement a pu être source de tracas, de douleur ou de détresse pour autrui.

 

Pourtant la honte et la culpabilité portent un message qui peut être bénéfique, car elles servent à réguler les comportements, à éviter de blesser ou de transgresser des règles de société. Elles véhiculent ainsi une possibilité de prise de conscience et de changement : “j’ai blessé quelqu’un, j’en ai honte, je présente mes excuses”, “j’ai transgressé des valeurs, des normes, et je veux réparer ce que j’ai fait”.

 

Dans ce cadre-là, elles sont “émotions” : le ressenti est spontané, intense, mais sans effet durable ni pernicieux.

La personne qui les vit subit un cycle toxique lorsqu’elles deviennent des “sentiments profonds d’être” : l’impact négatif est permanent.

Leurs ravages sur la construction personnelle

Celui qui éprouve de la honte est dur et dévalorisant envers lui-même. Il se dit : “je suis mauvais”, “je suis ridicule”, “je suis nul” ou bien encore “ qu’est-ce qu’on va penser de moi ?” Il se sent impuissant, inutile, indigne

Celui qui culpabilise se dit “j’ai mal agi”, “c’est de ma faute”, “je ne me pardonnerai pas”, “je regrette…”. Il vit dans une tension intérieure, un cocktail fait de tristesse, de remords, de colère, de mépris et… de honte !

En effet, lorsqu’on a honte, on peut aussi se sentir coupable… et quand on est coupable, on en a honte….

Toutes ces pensées autocritiques sur notre image ou ce que nous croyons être sont bien évidemment douloureuses et destructrices.

 

Les conséquences sont graves :

●      dévalorisation, faible estime, confiance en soi réduite à néant,

●      perfectionnisme poussé à l’extrême, hypercontrôle,

●      stratégie d’évitement, isolement, phobies sociales,

●      angoisses, peurs, dépression,

●      sentiment d’impuissance ou d’imposture…

D’où viennent-elles ?

Éducation, religion, injonctions familiales ou sociales, expériences traumatisantes, de nombreuses causes peuvent expliquer ces sentiments de honte ou de culpabilité.

Il est possible de les développer quand l’intégrité, les valeurs personnelles ou morales ont été affectées, mais également lorsque l’on a :

●      vécu une situation d’échec ou d’humiliation publique,

●      porté préjudice à quelqu’un, intentionnellement ou non,

●      été témoin d’un fait choquant sans pouvoir ou oser intervenir…

 

L’impact psychique est d’autant plus grand si la chape de plomb du silence ou du manque de soutien vient sceller la blessure émotionnelle.

 

Il est fréquent aussi que ces dysfonctionnements proviennent de ce que l’on nomme pudiquement une blessure de l’enfance. L’inconscient, aux commandes de notre façon d’être, a enregistré de manière confusionnelle des situations ou des schémas comme étant le reflet de notre valeur. Ces modes de fonctionnement, profondément ancrés, conditionnent alors la perception du monde et les comportements en réponse aux stimulis.

Or, on sait à quel point le rejet, l’humiliation, la critique, la maltraitance et l’indifférence, pour ne citer qu’eux, sont des terreaux fertiles pour la souffrance psychique et les tendances à l’auto-punition.

Un enfant qui grandit sous le feu nourri de remarques désobligeantes ou d’attentes démesurées, qui s’entend dire “tu me déçois”, “tu gâches tout”, “tu ne fais rien de bien” est animé par la croyance qu’il ne vaut rien, qu’il est indigne et va cultiver par exemple la crainte d’être quitté.

Ces convictions inconscientes encouragent la dépendance affective, la jalousie, la méfiance, le retrait social par peur du rejet et une tendance à l'auto-sabotage dans les relations avec les autres, amicales, affectives ou professionnelles.

 

Le lien entre les biais cognitifs construits dans la prime jeunesse et les difficultés émotionnelles chroniques a été démontré par Jeffrey Young dans la théories des schémas. Fort heureusement, il est possible de désensibiliser une expérience et de transformer ces réponses et pensées personnelles automatiques !

Les outils thérapeutiques à la rescousse !

Comprendre ces automatismes et en identifier l’origine permet de les déconstruire avec une thérapie adaptée à la personnalité et à l’intensité du trouble exprimé.

Il s’agit d’entrer dans un processus de réparation, d’acceptation et de changement notamment à travers la gestion des émotions.

Apprendre à les identifier, à les nommer et à les accueillir permet de se reconnecter à soi et de comprendre les besoins qui s'expriment à travers elles. Les émotions sont des boussoles, mais ne doivent pas devenir des prisons !

 

Il est important aussi d’apprendre à se reconnaître de l’importance et à fixer ses limites. Pour cela, le travail sur l’estime de soi est fondamental : il est impossible de s’épanouir si l’on ne s’aime pas soi-même.

S’accepter et être fier de qui on est ferme la porte à la honte et à la culpabilité !

 

La verbalisation auprès d’un praticien suffit parfois à s’ouvrir les portes de la résilience, mais la thérapie peut également s’appuyer sur l’hypnose thérapeutique, la PNL ou même l’EMDR en cas de stress post-traumatique élevé.

Ces pratiques favorisent l’émergence d’un nouveau moi, libéré du poids des schémas parentaux, sociétaux ou des répercussions d’un événement de vie. Pour restaurer amour et sécurité intérieure, il faut cesser de ruminer et de se saboter.

La culpabilité et la honte prennent racine sur des représentations que notre mental se fait à partir d’idéologies, de croyances systémiques ou d’expériences. Elles nous coupent de notre essence et de notre magnifique unicité. La souffrance est le moteur du changement, sachez que chaque expérience peut se métamorphoser en levier de croissance pour peu qu’on invite la bienveillance à sa table.


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