Développement personnel, perte de confiance ou d'estime, mauvaise communication à Besançon

David pyon Psychopraticien & Coach à Besançon

Comprendre la colère pour mieux la gérer et l’apaiser


Une émotion forte nommée Colère

Du coup de volant donné in extremis au mot de trop pendant le repas de famille ou la réunion de travail, les motifs déclencheurs de la colère sont légion ! Généralement passager, cet état de mécontentement est parfois accompagné de vives réactions, voire de brutalité. Cette soudaineté est alors qualifiée d’accès de colère. Mais il arrive aussi qu’elle s’installe durablement et se transforme en poison… Faut-il en conclure que certaines personnes sont foncièrement plus colériques que d’autres ? En réalité, la colère est une émotion plus complexe qu’il n’y paraît. Pour éviter qu’elle ne devienne destructrice, il est nécessaire de comprendre son mécanisme et ce qu’elle exprime, afin d’apprendre à la gérer de manière constructive. Explorons ensemble les dessous de la colère.

Qu’est-ce que la colère ?

Caisses de résonance de notre histoire personnelle, nos émotions nous éclairent et nous poussent à nous adapter ou à chercher des solutions. Elles ont donc toutes un sens et la colère n’y fait pas exception ! C’est une réponse émotionnelle naturelle à un contexte que l’on perçoit comme menaçant, injuste ou frustrant.

Par exemple, se mettre en colère après avoir évité un accrochage sur la route traduit la peur ressentie.

 

Sous l’influence du cerveau limbique, l'organisme se prépare inconsciemment à devoir se défendre ou à affronter un obstacle, un conflit interpersonnel.

Cet état induit une réaction physiologique et corporelle : 

  • libération d’hormones telles que l'adrénaline et le cortisol,
  • accélération du rythme cardiaque et de la respiration,
  • augmentation de la pression artérielle,
  • tension musculaire accrue.

 

Si elle est universelle, la colère dépend du vécu de chaque individu et ne s’exprime pas toujours de la même manière. Elle peut nous submerger à tout moment, particulièrement en cas de fatigue ou de stress.

Son intensité est variable et pour la caractériser on peut se servir de l’échelle des émotions employée par les thérapeutes. Ainsi, on parle graduellement d’impatience, de contrariété, d’irritation ou d’exaspération avant les stades ultimes de rage et de furie.

Tant qu’elle reste passagère, elle n’est ni bonne ni mauvaise, mais signifie tout simplement que les limites sont atteintes.

Il faut toutefois être vigilant lorsqu’elle s’installe durablement, car sa signification est autre qu’un simple mécontentement.

 

La colère sourde semble sans mobile et se traduit le plus souvent par de l’agressivité, de l’anxiété, une humeur changeante, maussade...

Ce cri d’alarme de l’inconscient est la voix de souvenirs personnels douloureux, d’un sentiment d’insécurité ou d’une situation personnelle inconfortable.

Il convient alors de s’interroger sur le sens profond de cet état de tension, car outre le fait qu’il nuit aux relations, ses effets sont véritablement nocifs pour la santé physique et psychique. 

 

Un poison pour le corps et l’esprit

Tout ce qui ne s’exprime pas, s’imprime !

Dès lors qu’une émotion est refoulée, elle provoque des remous intérieurs. Ne pas se sentir aimé, respecté, être en permanence frustré ou ne pas s’accorder de valeur témoigne de souffrances internes, parfois très anciennes.

Les blessures de l’âge tendre et les traumatismes enfouis laissent des plaies béantes à l’âme. Or, celle-ci ne peut s'en accommoder toute une vie.

Elle le crie à travers des accès de colère incontrôlés ou des dysfonctionnements corporels, mentaux ou sociaux.

 

Cette détresse émotionnelle corrosive occasionne des conflits, une insatisfaction de la vie et, à long terme, des maladies cardiovasculaires.

Parmi les messages évocateurs d’une émotion bâillonnée, les plus fréquents sont :

  • angoisse, dépression,
  • troubles alimentaires ou sommeil perturbé,
  • scarification, tentative de suicide,
  • cris, pleurs, manipulation, humiliation,
  • douleurs chroniques...

 

D’autres comportements peuvent alerter aussi sur le fait qu’une personne “ronge son frein” : elle parle fort, est susceptible, fait la tête pour un oui ou pour un non. Elle peut également développer un sentiment d’impuissance ou avoir des difficultés à prendre des décisions.

Il est urgent d’agir pour éviter que ces ruminations ne se terminent en ébullition.

Comprendre la colère pour mieux la gérer

En cas d’animosité constante, il est fondamental de comprendre à quelle émotion enfouie elle fait écho : peur, angoisse, tristesse, jalousie, culpabilité, honte…

Encore faut-il être en mesure d’identifier ce que l’on ressent au plus profond de soi.

Il est donc capital de développer ses compétences émotionnelles pour savoir reconnaître et nommer les émotions.

 

La deuxième étape est de s’autoriser à exprimer son ressenti, à l’extérioriser.

Cela n’est pas facile pour les personnes qui ont grandi dans des schémas familiaux :

 

Après la verbalisation, la troisième étape est d’accepter ses émotions.

Les émotions, c’est la vie et il n’y en a pas de négatives. Toutes jouent un rôle dans le développement personnel.

 

L’accompagnement d’un thérapeute se révèle souvent utile dans cet apprentissage. De plus, mettre des mots sur les maux est parfois psychologiquement difficile. Un professionnel dispose des outils nécessaires pour apaiser les souffrances, qu’elles soient traumatiques ou systémiques. 

Mieux gérer la colère

Dès que l’on sait identifier les éventuels déclencheurs, la meilleure stratégie pour être en paix avec soi et préserver des relations saines avec les autres, est de réagir dès les premiers signes d’agacement !

Si tenter de refouler sa colère ne sert à rien, il est toujours possible d’éviter l’emballement.

Pour commencer, il est préférable de sortir de la pièce ou de s’isoler. Cela permet de respirer profondément, de s’ancrer dans l’instant présent et prendre ainsi le recul nécessaire pour envisager les choses sous un angle différent.

 

De nombreuses pratiques renforcent cette capacité à mettre de la distance pour garder son calme, comme la méditation, la sophrologie, la pratique d’un sport…

 

Il est bon également d’apprendre à communiquer de manière assertive, c’est-à-dire de savoir exprimer ses besoins, ses limites et défendre ses droits sans empiéter sur ceux des autres. Une communication active et respectueuse a le pouvoir de ne pas créer (ou surajouter !) de problématique liée à l’énervement.

 

La colère est un fardeau aux effets délétères sur les plans physique, émotionnel et relationnel. L’apprivoiser, savoir la maîtriser de manière saine et constructive est un grand pas vers l’épanouissement. Changer de regard sur soi modifie notre vision du monde. Nos émotions sont des moteurs, transformons la colère en énergie positive !


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